CARNET DE BOLIVIE

Voici mon blog sur le voyage effectué en Bolivie. Celui-ci présente les diverses impressions et anécdotes que nous avons pu vivre sur place là-bas au jour le jour durant notre voyage. Bonne lecture ...

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Nom : Christophe Dur
Lieu : France

 

Jours 11 & 12 - COPACABANA - LA PAZ

Jour 11 - MARDI 20 JUIN 2006:

(Pour connaître le début de l'aventure : les 11 premiers jours au Pérou cliquez ici:

CARNET DU PEROU


... Nous passons ensuite par le bureau d'immigration du côté bolivien, un tampon et c'est parti. Nous prenons un taxi avec les 3 irlandaises. On négocie car on sait que c'est 3 bol chacun. Je donne l'adresse de notre hôtel et là il dit que c'est plus loin donc c'est 5 bol de plus. On lui dit que non c'est 3. Il insiste lourdement en faisant croire que c'est plus loin que la ville et s'arrête sur la place centrale de la ville (les filles sortent car elles vont prendre un hôtel pas loin). On lui redit que c'est 3 puis il abdique .. Tu parles, c'est 2 rues en hauteur après la ville ... mais bon pour nous avec les sacs, ça aurait été galère de monter à pieds ...

Nous arrivons à l'hôtel "La cupula" La chambre 11 est géniale,on y accède par une rampe et une véranda avec une belle vue sur le lac et un hammac à l'intérieur ... Par contre, heureusement qu'il y a une bonbonne de gaz pour le chauffage car il fait froid ici à 4000 mètres. On mange au resto de l'hôtel, très bon mais très long le service ... Après dodo, nous repartons demain avec un bus pour La paz. Le réceptionniste nous dit qu'il y a un bus touristique toutes les heures. On a prévu de partir pour 8 heures (3 heures de route le long du lac Titicaca ....)



Jour 12 - MERCREDI 21 JUIN 2006 :

Nous nous levons vers 6h30 pour prendre le déjeuner, reboucler nos affaires et attrapper le bus de 8 heures. Le petit dej est beaucoup plus rapide que le repas d'hier soir et celui qu'on a pris est énorme, on a du mal à le finir ! Une fois le petit dej fini, nous payons l'hôtel et repartons avec nos sacs.

La place d'où partent les bus est à 2 rues, cela tombe bien ! On arrive à une agence où il y a une pancarte sur laquelle il y a marqué "bus touristico para la Paz" et autres destinations ... une jeune fille nous dit qu'il n'y a qu'un bus touristique par jour, il part à 13h30 ! (le Routard disait également qu'il n'y avait qu'un bus touristique, le type de l'hôtel a dû confondre bus touristique et collectivo (populaire)). Il y a bien 1 bus toute les heures mais 1 collectivo donc (moins confortable et moins sûr pour les bagages) Tant pis on prendra un collectivo à 8h. La fille part en courant pour nous chercher un ticket en nous disant que c'est pour 9h. On lui dit non, on veut celui de 8h car on n'a pas envie de poireauter pendant une heure mais elle nous dit que celui de 8 heures est déjà parti ! Pourtant, en regardant notre montre, il est 7h40. On se dit qu'elle veut nous refourguer ce ticket pour 9 h car elle a sûrement une commission. On part se renseigner directement au chauffeur des cars et on se rend compte qu'en fait depuis qu'on est entré en Bolivie, il y a une heure de plus !! Donc le prochain est bien pour 9h !! On prend donc le ticket. 17 Bol (1.7 Euro, une misère pour 3 heures de route!).

Nous partons quelques minutes plus tard, le bus étant presque plein (il y a encore une place de libre à côté de Laeti). Comme je suis assez grand, j'ai les genoux qui touchent le siège devant mais bon, ça va. Pour aller à la Paz, nous longeons le lac Titicaca et la côte est plus jolie que celle que nous avions fait precédemment. On se croirait sur la Costa Brava. Le lac est immense (180 km de long) et il y a des moments où il s'étend à perte de vue. On croirait voir la mer, ça nous change complètement des paysages que l'on a pu rencontrer avant.

A un moment, le bus s'arrête sur la route et une jeune maman monte. Elle s'assoit à côté de Laeti. Son bébé est enroulé dans un tissu local colore sur son dos. Il nous regarde avec ses grands yeux, il a une tête marrante avec ses grosses joues brunes et rouges (les locaux ont les joues rouges car ils ont plus de globules rouges que nous pour mieux fixer l'oxygène plus rare à cette altitude). On s'amuse un peu avec lui en lui donnant le pouce qu'il agrippe avec ses petits doigts sous le regard de la maman qui sourit. Il n'a pas pleuré de tout le trajet malgré les remous des amortisseurs un peu tape cul (ça aurait été un gamin de chez nous, capricieux, il n'aurait pas arrêter de piailler !!).

Le bus descend vers un village où l'on s'arrête devant la rive. C'est l'endroit où l'on prend un bac pour traverser. Un jeune habillé en marin ouvre la porte du bus et dit un truc qu'on n'a pas compris. Les trois quarts descendent et 3-4 vieux restent à l'intérieur ainsi que le chauffeur. Sachant que l'on n'est pas encore arrivés, on reste dedans. Nous montons sur un radeau de fortune en bois craquelé. Ceux qui sont descendus montent dans un petit bateau à moteur. On comprend vite que l'on aurait pu partir avec eux en payant un petit supplément pour une traverse plus rapide et plus sûre (les vieux restent sûrement parce qu'ils n'ont pas peur de mourir ;). On voit le bateau partir rapidement tandis que nous avancons lentement avec le car qui tangue dangereusement sur le bac. Nous sortons du bus pour aller sur le pont du bac observer les alentours et prendre l'air ... Avec les remous, on a l'impression que le bus va se retourner. En plus, cela crée une torsion dans les planches de bois du bac dont certaines sont un peu craquées .... Pas très rassurant. Nos bagages sont sur le toit et il y a des gens à l'intérieur ... Cela s'est quand même bien passé mais bon on ne sait jamais. Quand tu n'es pas habitué, tu te fais des films ;)

Nous continuons la route et arrivons un peu plus d'une heure après à la Paz. La ville s'étend sur un plateau à perte de vue. Arrivés sur le bord du plateau, on se rend compte que la ville s'étend également dans une énorme cuvette. Nous entamons la descente pour atteindre le centre de la ville. La vue sur la ville est vraiment impressionnante, c'est immense et toutes les montagnes autour sont recouvertes de maisons et d'immeubles ... Nous arrivons au terminus du bus et prenons un taxi pour notre hôtel.

Nous arrivons à notre hôtel "Rosario" un 3 étoiles: l'hôtel est génial, super confortable et offre plein de petits services gratuits super sympas : thés, infusions à volonté, consultations de livres sur la culture locale, plein d'infos, internet. Nous avons la chambre 114 avec vue sur un petit patio et une fontaine. Nous partons pour règler le seul point noir de l'organisation : un vol pour le retour, la compagnie aérienne (Aerosur) ne m'ayant pas répondu. Nous avons dû faire également un changement dans un autre vol (la Lab) pour pouvoir enchaîner les deux pour le retour : un vol de Sucre à La Paz et l'autre de La Paz à lima en passant par Santa Cruz). Le problème est réglé. Heureusement car cela pouvait compromettre un jour du programme. Nous allons également à l'agence de Colque tour pour effectuer le paiment de notre tour du Salar d'Uyuni. Une fois faites ces formalités un peu chiantes mais nécessaires, nous pouvons entammer notre visite de la ville dont les principaux intérêts se cantonnent autours de l'hôtel. L'intérêt majeur de La Paz sont les différents marchés (aux fruits, légumes, babioles, aux plus originaux comme ceux des sorcieres avec des embryons de lamas séchés et autres potions ... (pour garantir le bon déroulememt de la construction d'une maison par exemple ... On visite également 2-3 monuments de la ville et quelques rues sympathiques comme la calle Jaen. Puis nous rentrons à l'hôtel pour un bon petit repas et dodo. Demain, nous prenons l'avion à 11h35 avec la compagnie "Lab" pour aller à Sucre qui devrait être beaucoup plus jolie à visiter .....

Jours 13 & 14 - SUCRE

Jour 13 - JEUDI 22 JUIN 2006 :

Petite grasse mat ce matin et après un bon petit dej, nous procédons au check out de l'hôtel puis nous prenons un taxi pour l'aéroport. Nous remontons la route pour sortir de la grosse cuvette dans laquelle se trouve la ville. Je demande au chauffeur de taxi s'il peut s'arrêter quand on sera en haut pour que je prenne une photo de la ville qui s'étend sur les montagnes car c'est vraiment impressionnant et je n'avait pas pu en faire une en venant par le bus collectivo. Il me dit qu'il s'arrêtera à un mirador qui se trouve plus loin sur la route, muchas gracias senior ...

Nous arrivons ensuite à l'aéroport. A l'enregistrement des bagages, l'hôtesse me demande la carte bleue dont je me suis servi pour payer le billet d'avion par internet... le problème c'est que je l'ai fait avec une E-carte bleue (virtuelle). Je lui explique le fonctionnement mais elle a l'air plutôt sceptique ou de ne pas comprendre. Je lui dit que pourtant ce sont les mêmes noms et les bons numéros de passeports etc ... mais il faut suivre la procédure ... elle finit par faire une photocopie de mon passeport et de ma carte bleue pour boucler sa procédure de dossier et me donner ainsi les tickets de vol ! L'embarquement se fait tardivement mais nous partons bien à l'heure.

Le décollage est impressionnant car nous partons du plateau de la ville et si tôt décollés, nous faisons un demi-tour pour passer à côté de la grande cuvette où se trouve le centre ville. On se rend alors bien compte de l'étendue de la ville.


Le vol se passe bien, l'avion est presque vide. Nous survolons de belles chaînes de montagnes. Par contre, l'aterrissage est un peu plus brusque qu'à l'habitude et le freinage un peu secos ... Au bout de la piste, nous faisons demi tour, le pilote remet un peu les gaz .. on a l'impression qu'il va redécoller mais c'est pour en fait aller à la zone de débarquement ... Nous descendons et récuperons nos bagages.

Un taxi nous emmène à notre hôtel qui s'avère super "hotel de su merced". J'avais demandé la chambre 21 mais elle n'était pas libre. Du coup, nous avons la 20 (elles sont toutes les 2 en haut avec une superbe vue sur les toits de la ville et les clochers d'églises. La 21 a un lit matrimonial mais la 20, 2 lits séparés). La chambre est top !!

Nous déposons les affaires et repartons pour manger à la "vieja bodega" à 2 rues de l'hôtel à côté de la cathédrale. Ambiance un peu saloon, patron très sympa, menu à 15 bol (1.5 euros). Très bien (petite salade, soupe, beefsteack haché et riz, glace et très bon jus de fruit d'un fruit local un peu comme le fruit de la passion).

Ensuite visite de la ville. C'est super agréable de se promener dans les rues. C'est un peu comme en Andalousie. Il y a ici une douceur de vivre, rien à voir avec La Paz ! Dans tout le centre, les bâtiments blancs sont sertis de magnifiques balcons coloniaux sculptés. Les monuments ont des façades très détaillées et les places sont très bien entretenues comme la place principale "25 de Mayo" qui invite au farniente à l'ombre des palmiers ....

Nous visitons plusieurs églises , musées ainsi qu'un couvent en fin de journée avec une jeune guide étudiante en tourisme qui parle un peu le français. Nous assistons au coucher du soleil sur la ville en visitant les toits du couvent, la lumière est magnifique ...


Le soir, nous allons manger un peu plus bas dans la rue de l'hôtel, chez un italien "el monte blanco", qui fait ses propres pâtes : excellentes. Ensuite, dodo ... Demain petite grasse matinee car il ne nous reste pas énormement de choses à visiter ...



Jour 14 - VENDREDI 23 JUIN 2006 :

Lever tranquille et petit dej royal à l´hôtel sur fond de musique classique : 5 sortes de gâteaux différentes (tarte au citron meringuée, tarte aux pommes, cake aux oranges et j'en passe), du chocolat chaud (du vrai !)... trop bon!

Nous partons pour les hauteurs pour visiter le couvent de Ricoleta à bord d'un bus local super coloré (on redescendera à pied ...).En haut, nous découvrons un beau point de vue sur la ville à partir d'un mirador surplombé d'arches qui semble être le rendez-vous des amoureux locaux. Visite du couvent avec ses différents patios fleuris, un cèdre de 1400 ans, des salles avec des peintures et statues baroques ...

Nous redescendons ensuite la rue qui coupe toute la ville à partir du mirador. En bas, nous prenons un taxi jusqu'au terminal de bus pour réserver le bus que l'on prendra demain matin pour aller à Uyuni (où l'on visitera le salar pendant 3 jours ..). C'est bon, nous avons 2 bonnes places à 50 bol chacune (5 euros) pour 9 heures de route qui devrait être très jolie d'après le Routard).



Nous reprenons un taxi pour le parc "Bolivar" où nous asseyons tranquillement quelques instants au soleil à côté d'une Tour Eiffel miniature (env 12 mètres de haut) avec une base rigolotte arrondie.




Ensuite, nous parcourons les rues que l'on n'a pas encore visitées autour de la place centrale à l'ombre des bâtiments car il fait chaud ici (l'altitude est moins élévée à Sucre qu'ailleurs). Les rues sont très propres et les architectures superbes, c'est très plaisant de flaner ici !! Au passage, je dépose ma carte photo chez Kodak pour la vider sur des cd.


C'est marrant : à des endroits, on peut voir des cabines téléphoniques en forme de dinosaure :) C'est fou également le nombre de cabinets d'avocats que l'on peut croiser dans certaines rues, ils sont tous les uns après les autres à la queue leuleu ici ...



Nous passons aussi par un cimetière (sûrement le plus beau que nous avons pu voir). Il est superbement entretenu et bien fleuri et il fait bon de s'y promener à l'ombre des arbres... On peut même dire que cela peut être une ballade romantique ... D'ailleurs, on croise des couples main dans la main profitant de la fraîcheur de la végétation. Les étudiants viennent aussi pour réviser au calme. Il y a apparement de riches familles enterrées ici car certains tombeaux sont de véritables temples grecs avec leurs colonnes greco-romaines et ils doivent coûter une fortune pour les locaux !!



Nous partons au marché central couvert où nous découvrons de superbes étalages de fruits et légumes ainsi que des stands où ils vendent de la viande ... moins appétissante (on a plutôt envie de devenir végétariens en voyant le marché...).


Dernière visite, une expo sur les masques traditionnels utilisés lors des rites et fêtes locales. Super intéressant et impressionant au niveau de la conception et de la variété des masques. Certains, par leur forme et leurs couleurs, font penser aux têtes des dragons chinois, d'autres sont vraiment bizarres et mystérieux.

Enfin retour tôt à l'hôtel pour un repos bien mérité (car nous avons beaucoup marché) sur les transats de la terrasse avec un verre de jus d'orange frais et pour écrire nos cartes postales avec la vue sur la ville baignée sous la lumière du soleil couchant.


Jours 15,16,17,18,19 - SALAR DE UYUNI - SUD LIPEZ - POTOSI

Jour 15 - SAMEDI 24 JUIN 2006 :

Quelques jours sans nouvelle car nous n'avions plus accès à Internet ... Nous étions dans le désert .... Tout d'abord, merci pour vos messages ça fait plaisir ;) Ne vous inquiétez pas Angie et Stef, nous sommes toujours vivants ... ;)

Départ à 6h15 de l'hôtel à Sucre pour être à 6h30 comme convenu avec l'agence de bus pour partir à 7h00 direction Uyuni (soit 9 heures de trajet). Dommage, on n'a pas pu profiter du superbe petit-déjeuner de l'hôtel cette fois, on part trop tôt!

Nous sortons de la chambre avec nos sacs. Il fait encore nuit, il n'y a personne à la réception de l'hôtel et les portes sont fermées. Je n'y vois pas grand chose et cherche un interrupteur pour allumer la lumière. Laeti trouve l'interrupteur et la lumière fut ... Les portes sont en fait fermées avec des grosses barres de fontes de chaque côté. J'enlève celle de gauche, la porte s'ouvre ... ouf sinon il aurait fallu sonner et attendre qu'une personne arrive pour ouvrir et peut être être en retard pour le bus.

Une fois dehors, nous chopons un taxi (3 bol par personne). Nous arrivons au terminal de bus au bout d'une bonne dizaine de minutes. En sortant des femmes nous accostent pour nous vendre un billet de bus pour Potosi (ville sur le chemin d'Uyuni). Nous voilà donc à 6h30 devant l'agence (pour rien comme d'hab puisque nous avons déjà nos billets et que les 3/4 des gens (surtout locaux) arrivent à la dernière minute, voire en retard). D'ailleurs le bus part avec 30 minutes de retard. Il y a surtout des locaux dans le bus qui part à moitié plein. Une fois partis, un type (apparement médecin de pacotille) mérite les bienfaits de sa crème pour les rhumatismes et autres douleurs pendant plus d'une demi-heure. Il en vend quelques pots avant de quitter le bus.

Le type devant moi ouvre la fenêtre en grand alors que l'air du matin est bien froid. Je lui demande gentiment de fermer la fenêtre car il fait froid mais il n'a pas l'air de vouloir le faire et ne me répond pas ... Voyant qu'il ne réagit pas, je lui redit ... il la ferme un peu sèchement toujours sans rien dire ... 15 minutes plus tard, il la réouvre. Je me dis "il se fout de ma gueule celui-là" ... et d'un coup, il sort la tête et je vois une belle gerbe passer devant ma fenêtre ... Je comprends vite qu'en fait, le pauvre est malade en car. J'essaye de couper l'air avec le rideau de la fenêtre ... cela fonctionne !! A pusieurs reprises, le type renvoie à mon plus grand plaisir car regardant le paysage, d'un coup je vois du cassoulet passer devant mes yeux ébahis ... Heureusement le type finit par s'endormir. Fin du spectacle ...

La route pendant les 3 heures jusqu'à Potosi est goudronnée et n'a rien de particulier à part quelques belles vues. Le car fait plusieurs arrêts pour faire descendre ou monter des locaux dans certains petits villages. Nous nous arrêtons pour une pause repas éclair à Potosi au terminal du bus à côté d'un marché. Ce quartier n'est pas très beau et assez pauvre. Laeti et moi partons pour acheter des bananes qui constituerons avec notre réserve de Granys notre maigre repas ...

Nous repartons ensuite avec de nouveaux passagers, des touristes et d'autres locaux. Cette fois, le bus est plein. Nous sortons de la ville et attaquons une route terreuse, rocailleuse et poussiéreuse. Ce sera ce même type de route qui remue un peu jusqu'à Uyuni (encore 6 heures de route). Par contre, plus de la moitié de la route est superbe, nous passons dans différents endroits : un petit canyon rappelant un peu l'ouest des Etats-Unis, les premiers gros cactus, une superbe vallée à la terre rouge entourée de montagne effillées avec une végétation variée mais toujours dans un paysage très sec.

Nous arrivons enfin à Uyuni, une ville paumée à l'entrée d'un désert tout plat.
Il y a un peu de monde au terminal de bus mais par contre dans les larges rues, il n'y a presque personne. On a l'impression d'être encore au bout du monde dans une sorte de village fantome du Far West. Nous récupérons nos deux gros sacs de sport qui étaient dans la soute. Ils sont recouverts de poussière ...
Un mini bus de l'hôtel "Tonito" nous attend au terminal. Nous montons dedans comme tous les autres touristes du bus qui vont donc au même hôtel que nous. Nous posons les affaires et allons à l'agence qui organise l'excursion dans le désert payer le reste de ce que l'on doit.

Ensuite, nous retournons à l'hôtel pour son resto pizzeria "Minute man". Cela sent déjà très bon la pizza et nous sommes tout de suite téléporteés à l'autre bout du monde un peu comme chez nous. Un Américain avec un fort accent tient la caisse (Mais que fait-il dans un bled aussi paumé ????). Apparement, il vient de Boston où il s'est marié avec une bolivienne d'Uyuni qui a fait ses études aux Etats-Unis avant d'ouvrir ce business !! En tout cas, nous on est bien contents de le voir car les pizzas et la soupe que l'on prend sont vraiment excellentes et le type très sympa. L'hôtel est plein, beaucoup d'Américains et il y a une bonne ambiance. Le type nous propose, après le repas, d'aller mater un dvd dans la salle d'à côté au près de la cheminée. Nous mettons le dernier film de Jim carey (dvd copié et acheté au marché du coin). Le film "Braqueurs amateurs" est assez délire. Puis nous allons nous coucher pour une longue nuit de presque 10 heures, car nous partons à 10h30 de l'agence qui est à une rue de l'hôtel...



Jour 16 - DIMANCHE 25 JUIN 2006 :

Lever tranquille après un bonne nuit, un peu fraîche, mais nous avons bien dormi au moins 9 heures ... Petit dej qui est moins copieux que dans les autres hôtels et le café tout juste chaud voir tiède. Nous laissons nos bagages dans la réserve et partons avec le strict minimun (notre sac à dos) car nous savons que l'on n'aura pas de douche pendant les 3 prochains jours ...

Arrivés à l'agence "Colque tour", un autre passager attend .. un étudiant chinois de 22 ans nommé Piu. On discute un peu avec lui en anglais le temps d'attendre le départ. Apparement, 2 autres personnes devraient arriver ainsi que le 4x4 qui n'est toujours pas là. Le 4x4 arrive enfin avec 1 demi heure de retard avec nos 2 autres passagers : un jeune couple suisse de 20 et 22 ans, Judith et Lucas qui viennent de la partie allemande de la Suisse et ne parlent pas français mais bien anglais. Le chauffeur lui ne parle qu'espagnol. Nous partons enfin avec une réserve de fuel sur le toit(un gros barril). Nous roulons en faisant un peu connaissance avec nos passagers (c'est cool on est tous jeunes ... je suis le plus vieux hahhaha pas drôle !!!).

Nous entrons dans le salar d'Uyuni, c'est vraiment impressionant cette étendue toute plate de 22000 km2 de sel blanc immaculé. Nous arrivons à un endroit où ils récoltent le sel en faisant des petites pyramides. Des hommes piochent avec une pelle et remplissent des camions.


Nous arrivons ensuite devant un musée dans lequel se trouvent de grosses statues sculptées dans le sel. Les chaises et les bancs à l'extérieur sont entièrement faits et taillés dans des bloc de sel. Un homme nous explique dehors les différentes étapes de ramassage, de traitement et de stockage du sel.



Nous repartons et arrivons à un hôtel construit en briques de sel où l'on pouvait louer une chambre, un peu paumée. Tout le mobilier (tables, bancs, lits...) est construit en briques de sel ... C'est original !





Sur le sol l'évaporation de l'eau du sol laisse apparaître des cercles.





Nous repartons vers "La isla del pescado", une île en plein milieu du salar recouverte de cactus géants atteignant parfois 13 mètres de haut. C'est super impressionant et très beau. Il y a un droit d'entrée pour visiter, c'est là que l'on prend notre premier repas dans ce désert salé (au moins on ne manquera pas de sel ... haha trop drôle ... bon passons ...).




Nous avons après 45 minutes pour faire le tour de l'île, un pur plaisir et un dépaysement total dans cet endroit si particulier.



Enfin, c'est l'heure de rejoindre l'hôtel-refuge de l'agence qui se trouve en bordure du Salar pour notre première nuit froide en dortoir avec les autres passagers. Sur le chemin, le chauffeur papille des yeux. Il s'endort à moitié mais pas de panique on le surveille et de toutes façons, il n'y a rien à percuter, c'est tout plat à perte de vue ...

Arrivés, nous observons, en attendant le repas, le coucher de soleil qui colore le ciel et les montagnes d'un rose-mauve puissant. C'est impressionant car l'étendue du salar se colore aussi au fur et à mesure que le soleil se couche et devient bleue comme si c'était la mer. Une fois le soleil couché, cela redevient blanc ! En contre-bas de l'hôtel, il y a un minuscule village avec peut être 15 habitants. On se demande ce qu'ils peuvent bien foutre ici!!).

Après le diner, je propose à Piu, le chinois de faire une partie de ping-pong. Il est tout content car c'est son sport préféré. Lucas, le suisse se joint aussi à nous. on demande ou sont les balles et les raquettes (c'est 5 bol de l'heure ... tiens donc, bon c'est pas grave ...). Piu et Lucas se mettent ensemble et moi je joue tout seul, les filles regardent ... Le niveau étant assez bon, nous jouons bien au moins 1h30, les filles sont parties se coucher avant et c'est le type du refuge qui vient interrompre notre partie de tennis de table à 4000 mètres d'altitude (ça essoufle ...) car ils vont bientot couper l'électricité et il est temps d'aller se coucher !!!

Demain, nous déjeunons à 7h et partons à 7h30. Nous avons bien fait de louer 1 sac de couchage chaud (4 dollars chacun) car la nuit est assez fraîche (mais la prochaine le sera beaucoup plus ...). Piu lui n'a rien et les Suisses ont un sac de couchage prévu pour 11 degrés minimum (il doit faire 8 degrés pas plus, mais le plus dur est à venir !!! ...).



Jour 17 - LUNDI 26 JUIN 2006 :

La nuit fut assez fraîche. Avec le sac de couchage et les couvertures, cela a été mais nous n'avons pas dormi une bonne nuit complète. Après le petit dej, nous quittons le salar et allons vers le sud Lipez voir cette fois plusieurs lagunes. La route ou plutôt le chemin fait de terre et de caillasses est assez chaotique ...

Les différentes lagunes sont très belles, les montagnes se reflètent dans l'eau à moitié gelée, ce qui crée un reflet doux et nous pouvons observer des oiseaux, notamment de petits flamants roses. Des oiseaux, une espèce de grosses mouettes, nous rasent en criant, nous faisant ainsi comprendre de ne pas trop nous approcher de leur nid ...).



Nous allons ensuite voir un champ de rochers rouge volcanique aux formes biscornues crés par le volcan en activité duquel s'échappe une fine fumée de soufre ...







On peut voir également une sorte de rocher organique vert fluo assez étrange, comme une plante sous marine mais dure comme un roc.





Nous finissons notre journée à la "laguna colorada" où le refuge pour la deuxième nuit se trouve. Il y a un droit d'entrée de 30 bol car c'est une zone protégée. Le chauffeur nous dépose pour qu'on puisse atteindre à pied un point de vue pendant qu'il va déposer les affaires au refuge. Le lac se colore peu à peu d'un rouge puissant créé par des sortes de micro algues minérales qui colorent plus ou moins le lac suivant la force du vent. Au fur et à mesure que l'on avance vers le point de vue, la couleur se revèle de plus en plus pour laisser enfin apparaître comme un lac de sang...

Le contraste des couleurs est vraiment impressionnant entre la couche de glace blanche autour du lac, le vert et le marron de la végétation, les différentes couleurs de la roche de la montagne et celles des flamants roses sur l'eau, c'est magnifique.

Après nous être extasiés devant ce beau spectacle, nous rentrons en luttant contre le vent qui devient de plus en plus froid voir glacial ... Laeti et moi rentrons en premiers, Piu titubant un peu derrière car il est sensible aux effets de l'altitude et assez faible du coup. Les Suisses partis plus tards arrivent en dernier. Il fait déjà pas mal froid dans le dortoir et on commence à se dire que la nuit va être rude ... La nuit tombe complètement. La lumière s'allume car ils ont branché le générateur ... La température chute encore, c'est l'heure du repas. Nous allons manger dans un autre petit bâtiment emmitouflés dans nos couches de vêtements, gants et bonnets pour déguster une bonne soupe chaude et des pâtes.

Le dîner englouti, nous retournons dans notre dortoir pour nous enfoncer grelottants dans notre sac de couchage qui possède une capuche pour la tête (c'est toujours ça de pris). Piu qui n'a pas de sac de couchage squatte les couvertures des autres lits libres et les Suisses dorment ensemble collés l'un contre l'autre comme des pingouins pour réchauffer leur sac pas très adapté pour les conditions. C'est assez difficile de se réchauffer à l'intérieur du sac, il ne doit pas faire loin de 0 degré dehors. Il fait peut être plus de -10 degrés ... Le bout de notre nez dépassant du duvet est bien froid. Nous essayons de nous endormir en luttant contre le froid ...




Jour 18 - MARDI 27 JUIN 2006 :

La nuit a été super fraîche, trop peut être...
Le lit était dur comme de la pierre. Résultat Laeti a dormi pas plus de 3 heures et moi seulement une trentaine de minutes. Autant dire que la nuit a été longue et que l'on a attendu avec impatience l'arrivée du chauffeur pour nous réveiller. A un moment, après une attente sans fin, j'entends le moteur d'une voiture tourner. Espérons que ce soit le chauffeur qui se prépare à partir. Gagné ! Une dizaine de minutes plus tard (à 5 heures du mat), il frappe à la porte du dortoir, ouvre la porte une bougie à la main et nous dit qu'il faut se lever pour partir (on déjeunera plus tard vers 9h à un autre endroit) ... En 10 minutes, nous sommes prêts et sortons pour nous installer dans le 4x4.

Il fait encore nuit noire, le ciel est d'une pureté et d'une clarté incroyable (je n'ai vu une visibilité aussi nette auparavant qu'une fois, dans le Sahara au Maroc). Il fait super froid, évidemment encore plus que dans la chambre. Nous partons les phares allumés, un peu la tête dans le cul pour la plupart. Moi par contre content de me lever, ça va assez bien malgre ma courte nuit. Le conducteur avance à vive allure sur le sable du désert. Je ne sais pas comment il fait pour trouver le bon chemin car il y a des marques de pneus qui partent dans tous les sens et il fait toujours nuit noire. Apparement il est habitué et fait le trajet assez souvent.

Nous arrivons après près d'une heure de route à notre première destination : un endroit où de grosses fumeroles de soufre volcaniques surgissent des entrailles de la terre. Le soleil se lève à peine mais nous distinguons quand même d'épaisses fumées. L'une d'elles, plus fine et plus haute, est en fait artificielle (du moins le trou) nous explique le conducteur, un trou fin creusé à plus de 130 mètres de profondeur ... C'est impressionnant. Nous descendons du 4x4 pour nous approcher. Cela sent le soufre mais moins que sur la soufrière en Guadeloupe et cela fait moins de bruit. Malheureusement, il est encore trop tôt pour la lumière et pour faire de bonnes photos. J'essaye quand même et tente des vidéos qui sortent mieux. J'ai les mains gelées car il fait toujours aussi froid et le vent n'arrange rien ...

Nous repartons assez rapidement en nous réchauffant tant bien que mal dans la voiture. Le soleil se lève pour de bon cette fois. On s'arrête un peu plus loin en hauteur pour profiter d'un point de vue plus éloigné. Cette fois les photos sortent mieux ...

Nous roulons encore quelques temps pour atteindre notre deuxième étape de la journée : un bain d'eau chaude naturel (chauffée par la terre volcanique). D'autres 4x4 que l'on croise sur notre chemin de temps en temps (les différentes agences font le même trajet) arrivent. Certaines personnes téméraires et possédant un serviette (ce qui n'est pas notre cas) se déshabillent et s'immergent dans l'eau qui doit avoisiner les 35 degrés (grosse différence de température avec l'extérieur ... peut être 37 degrés de différence d'ailleurs ...).



Aux alentours, c'est très joli avec le lever du soleil, la vapeur que dégage l'eau et les différents oiseaux posés sur le sol.





Après une pause de 30 minutes, nous repartons et passons devant le désert de Dali (un endroit du désert rouge ressemblant à certains fonds de toile de Salvador Dali). Les couleurs de la terre sont superbes.


Puis direction la laguna blanca et à côté la verde. Le blanc est dû à la glace se formant sur la surface et la verte tout comme la colorada à des micro algues mais cette fois vertes et non rouges. Malheureusement, n'ayant presque pas de vent et la surface étant un peu gelée, le vert n'est pas au rendez vous. Dommage !!

Nous allons au refuge un peu plus loin qui se trouve aux abords de la laguna blanca pour prendre notre petit dej. C'est là que Piu nous quitte pour prendre un autre petit bus avec d'autres touristes à destination du Chili (on est tout près de la frontière à cet endroit). Les Suisses et nous retournons à Uyuni (7 heures de routes défoncées...). Nous faisons nos adieux à Piu et repartons.

Sur la route, nous faisons plusieurs arrêts, heureusement cela permet de faire des pauses ... dont une près d'une autre lagune qu'il n'est pas prévu de visiter mais voyant qu'il y a plein de flamants roses (un peu comme ce que j'imaginais pour la laguna colorada), je demande au chauffeur un petit arrêt.



Nous faisons une pause pour manger dans une petite épicerie dans un petit village super sympa au bord d'une petite rivière avec des lamas qui flanent à côté du linge qui sèche.



Puis nous traversons d'autres morceaux de désert rouge, on se croirait sur Mars !!! et des champs de rochers aux formes toutes plus originales les unes que les autres ...



Nous sommes de retour à Uyuni vers 17h. Nous invitons Lucas et Judith à venir manger une pizza dans le resto de notre hôtel. Rendez-vous à 7h. Arrivés à l'hôtel, nous récupérons nos affaires dans la remise et je dis au vieux de la réception que nous avons une réservation pour cette nuit mais apparement il a annulé par erreur notre réservation. Or l'hôtel est complet. Heureusement, en cherchant bien avec l'aide de la patronne, ils nous trouve une chambre ... ouf. Après une douche bien méritée !!!(l'eau est moins chaude que dans la chambre précédente, elle est limite tiède mais bon on en a bien besoin), nous descendons au resto où nous rejoint peu de temps après le couple suisse. Nous passons la soirée autour d'une bonne pizza à papoter et nous donnons rendez-vous demain vers 10 heures pour partir ensemble en bus pour Potosi (6 heures de bus sur une route poussièreuse).

Ensuite dodo dans une chambre confortable, un peu fraîche mais qui nous semble tellement plus chaude que la nuit précédente ... une longue nuit (de sommeil cette fois) nous attend...



Jour 19 - MERCREDI 28 JUIN 2006 :

Après une bonne nuit au chaud et dans un lit confortable, nous sommes bien reposés et oublions déjà la mauvaise nuit précédente qui restera une bonne anecdote de voyage à raconter. Nous partons à pied pour le terminal du bus afin de réserver assez tôt pour le trajet de 10 H. C'est à 5 mn de l'hôtel. Ce matin, il y a un marché de rue sur le terre-plein central de la rue principale et dans le marché couvert. Il y a donc plus d'animation que les fois précédentes. Arrivés à l'agence de bus Trans Emperador, une femme assise derrière un bureau nous fait marquer nos noms aux emplacements encore libres. Nous voyons les noms de Judith et Lucas qui sont apparement arrivés juste avant. Nous nous inscrivons juste derrière eux sur le côté droit du bus. Cela tombe bien car c'est de ce côté que les vues sont les plus jolies sur la route. 20 bol chacun (2 euros). Il ne reste pas beaucoup de places, on a bien fait de venir un peu avant l'heure du départ.

Nous retournons à l'hôtel pour prendre notre petit déjeuner. Le café est encore un peu tiédeux ce matin. Nous reprenons nos sacs, réglons la chambre et repartons à pied suivis de nos sacs à roulettes jusqu'au terminal de bus. Laeti commence à se sentir pas très bien, elle a un peu la nausée et de petits vertiges ... Comme rien n'est prévu pour le repas du midi (nous partons à 10h et n'arrivons qu'à 16h), j'achète des bananes à une dame qui fait des jus de fruit dans la rue (Les bananes, c'est bien car ça tient bien au ventre et il n'y a pas de probleme de saleté avec la peau).

Le bus est plus petit qu'à l'aller (normal car cette fois nous ne faisons que Uyuni-Potosi) et semble un peu moins confortable. Il y a déjà pas mal de gens qui sont en train de passer les bagages au type qui les place sur le toit (ce qui les protégera de la poussière contrairement à l'aller où elles étaient dans la soute). Nous apercevons Lucas et Judith à qui l'on fait un signe de main en guise de bonjour. Une fois tous les bagages installés, nous montons dans le bus.

Il y a pas mal de locaux et c'est un peu plus folklo qu'à l'aller. D'ailleurs, 7-8 personnes restent debout, ils ont dû vendre plus de tickets qu'il n'y a de sièges ... Certaines femmes comme souvent ont un énorme "sac à dos" (un drap qui enrobe plein d'autres vêtements) et ont tendance à le garder sur le dos pendant qu'elles essayent de se faire une place en se retournant à côté de ton siège. Du coup, tu te prends le sac dans la tronche et tu es obligé de te pencher sur les genoux de ton voisin pour l'éviter ... Cela fait partie du folklo des bus locaux ;)

Comme nous avons déjà vu la route à l'aller, nous somnolons une bonne partie du trajet même si cela secoue un peu. D'ailleurs, les fenêtres vibrent pas mal faisant un bruit assez dérangeant. J'essaye de coincer le rideau pour éviter que ma fenêtre vibre mais cela ne tient guère longtemps. Je décide de mettre mes bouchons pour oreilles qui me soulagent pas mal du bruit pour me reposer un peu. Laeti n'a pas de mal elle à s'endormir d'autant plus qu'elle ne se sent toujours pas très bien.

Nous faisons une pause dans un village que nous avions juste traversé à l'aller. C'est un village bien typique et pauvre , aux maisons très sobres en adobe (terre rouge). Nous prenons un peu l'air et nous dégourdissons les jambes. Laeti va un peu mieux mais ce n'est pas encore la grande forme.

Nous repartons et arrivons vers 16h au second terminal de bus de Potosi. Le soleil entame sa descente. Nous disons au revoir à Judith et Lucas car nos chemins vont se séparer. Nous prenons un taxi pour aller à notre hôtel "hostal Libertador" qui se trouve pas loin de la place centrale. Nous déposons les affaires dans la chambre. Laeti se repose pour finir de se rétablir pendant que je pars faire un tour pour me dégourdir les jambes et faire un peu de repérage.

Je descends à la place principale "Plaza 10 de Noviembre" d'où se dégage de la musique bien forte (je reconnais rapidement avec étonnement que c'est "Sade") dont les basses font même hurler l'alarme d'une voiture garée dans une rue adjacente. Il s'agit d'un stand politique car il y a des élections, un type crie au micro des phrases pour soutenir son candidat ... La cathédrale est en travaux de rénovation, on ne pourra donc pas y entrer.


Je passe devant la "Casa de la moneda" où l'on peut voir un cloître avec une tête rigolotte en haut de l'une des arches du fond.



Je fais quelques rues assez agréables avec toujours des balcons espagnols débordant des murs, passe par une rue marchande plus moderne avec des lampadaires. C'est bien animé. Il y a les banques, les magasins de vêtements ... les jeunes y flanent. Les rues du centre sont moins bien restaurées et moins clean qu'à Sucre mais on peut ressentir également une douceur de vivre, qui est tout de même un peu ébranlée par la périphérie qui est beaucoup moins attractive que celle de Sucre.

Je rentre rejoindre Laeti pour le dîner. Le premier resto de notre choix et le plus près de l'hôtel "Ingenio San Marco"(sorte d'usine aménagée en resto de style original) est fermé (provisoirement ou pas je ne sais pas). Le second "El Fagon" est ouvert et se révèle plutôt bon. Nous revenons ensuite pour une bonne nuit (aidés d'un long et fin radiateur électrique qui ajoutera la touche finale à notre confort nocturne) avant d'entamer demain une visite plus en détails de certains monuments...

 

Jour 20 - POTOSI - SUCRE

 

Jour 20 - JEUDI 29 JUIN 2006 :

Après un bon petit dej (buffet bien servi),je monte sur le mirador de l'hôtel pour voir le soleil se lever sur les rues adjacentes. Nous laissons nos bagages à la réception de l'hôtel puis nous partons pour effectuer une visite plus détaillée de la ville. Mais avant tout, il nous faut aller acheter dans une agence pas très loin de l'hôtel les billets de notre bus pour Sucre que l'on aimerait bien prendre à 17h (pour arriver à 20H). On a bien fait de s'y prendre tôt car il ne reste pas énormement de places.

Les 2 principaux monuments de la ville se visitent en 2 heures chacun et ont des horaires d'ouverture limités qu'il nous faut faire coïncider avec l'horaire du bus. Finalement, nous décidons de visiter en premier le couvent Santa Teresa : visite en espagnol assez instructive sur la vie que pouvaient mener les jeunes soeurs du couvent... Pas mal de salles avec différents objets et peintures religieuses...

Nous nous balladons ensuite dans quelques rues aux alentours de la place principale. C'est dingue, comme dans plusieurs autres villes, le nombre de petits cabinets d'avocats que l'on peut trouver. Je me demande s'ils sont tous vraiment efficaces ... d'ailleurs dans un des bureaux, j'ai pu apercevoir un poster sur le mur du fond avec une pin-up assez dénudée, pas très commun et sérieux pour attirer le client !!

Nous visitons ensuite l'Eglise de Jérusalem. Nous payons le droit d'entrée (qui est aussi valable pour l'Eglise de la Merced). Le guichetier abandonne son guichet et part avec nous. Tout en nous demandant nos prénoms et en nous souhaitant la bienvenue dans sa ville de Potosi, il ouvre la porte de l'église et commence la visite. A l'intérieur, les deux murs principaux, en face du retable sculpté, sont recouverts de beaux tableaux religieux relatant les différentes phases de la vie de Jésus. Il y en a un sacré nombre et le guide nous les décrit un à un en faisant de l'humour et en nous faisant un quiz pour voir si l'on connaît un peu l'histoire et si l'on suit bien. Ce guide est décidemment très sympa et rigolo, il explique vraiment bien les choses avec sa touche d'humour personnel. On voit bien qu'il aime son métier et le contact des gens. C'est une visite très intéressante et c'est sympathique de croiser la route de ce guide si particulier.

Nous passons ensuite dans un marché de rues et découvrons la façade de l'église San Lorenzo de style indigène et très détaillée. Nous mangeons ensuite dans un resto de la place principale "El Meson". Les murs sont recouverts de peintures noire et blanche représentant des scènes de vie du début du siècle et le cadre est sympathique.



Nous finirons notre visite de Potosi par la "Casa de la moneda" avec une visite en français sur les origines et les différentes façons de faire la monnaie en Bolivie, de salles de peintures et sculptures, de machines impressionnantes à vapeur et d'engrenages actionnés par la force des chevaux ... très instructif.

Une fois la visite achevée, nous nous dépêchons de prendre un taxi pour récupérer nos bagages à l'hôtel et filer au terminal du bus. Nous arrivons pas longtemps avant l'heure du départ au terminal et passons nos bagages au jeune qui les place sur le toit du bus rouge. Nous attendons une dizaine de minutes et partons légèrement en avance. Le bus n'est pas complètement plein. On peut lire en espagnol sur un paneau affiché sur la porte du chauffeur "la ponctualité est la preuve d'une bonne éducation". Ils ont l'air de tenir leur propos ! ;) D'ailleurs, le chauffeur semble vouloir le tenir car il a tendance à pas mal appuyer sur le champignon ! Cette compagnie "Transtin Dilrey" semble mieux organisée que Trans Emperador !

Nous repartons donc pour 3 nouvelles heures de route (goudronnée cette fois) pour arriver à la nuit tombée, à 20 heures à Sucre où l'on se gare directement dans le garage de la compagnie et non au terminal des bus. Ce n'est pas grave car il est situé plus près de notre hôtel. Nous prenons un taxi (3 bol/pers) et retournons dans notre bel hôtel "de su Merced" que nous connaissons déjà et que nous apprécions beaucoup. Nous avons une autre chambre ce coup-ci mais elle est très bien également. Après avoir fait coucou au réceptionniste avec qui nous avons sympathisé, nous repartons en bas de la rue pour manger à nouveau chez l'Italien "Monte Blanco" qui fait ses propres pâtes. Deliciosas ! Nous revenons à l'hôtel pour une bonne nuit.

Demain vers 11h, nous partons en avion avec Aerosur pour La Paz puis comme nous avons 6 heures de temps mort avant notre deuxième avion pour revenir au Pérou, nous allons essayer d'aller visiter la vallée de la Lune (sorte de formations rocheuses un peu comme à Bryce Canyon aux Etats-Unis mais grises). 

 

Jours 21, 22 & 23 - SUCRE - LIMA - PARIS

Jour 21 - VENDREDI 30 JUIN 2006 :

Nous nous levons de bon matin pour déguster le succulent petit déjeuner buffet de l'hôtel où l'on retrouve cette belle variété de gateaux : cake à l'orange, tarte au citron, tarte au fromage et au jambon, pancakes ....

Une fois revenu dans la chambre, je téléphone à l'agence d'Aérosur pour vérifier les horaires du vol Sucre-La Paz qui est prévu à 11h05 mais le type m'explique en espagnol que le vol est retardé à 14h30. Décidement, à part les 2 vols au Pérou (Lima-Arequipa et Arequipa-Cuzco), tous les autres vols auront été retardés d'autant plus que l'autre vol de la LAB (La Paz-Santa Cruz-Lima) que nous devons prendre cet après-midi a lui aussi été retardé de 1 heure avec en plus une escale supplémentaire à Cochabamba. Heureusement qu'hier, j'ai regardé mon mail où j'ai eu l'info. Je vais tout de même à l'accueil de l'hôtel pour demander au réceptioniste d'appeler pour être sûr car comme mon espagnol est un peu incertain. Il appelle et me dit que le vol est prévu à 11h30. C'est bizarre, je suis presque sûr qu'on m'a dit 14h30. Du coup, nous demandons à une autre personne d'appeler et là maintenant c'est bien 14h30, c'est sûr me dit-on. Décidement, c'est le souk avec leurs horaires (en plus, il n'y a qu'un vol par jour, il ne faut pas le louper car on en a d'autres qui s'enchaînent après ...).

Comme il nous reste du temps, nous faisons un dernier petit tour au marché de Sucre près de la place centrale où j'achète une pochette à CD (25 bol=2.5 euros (ça en vaut à peu près 15 chez nous)), un disque de musique des Andes (une copie à 10 bol (1 euro)) et un faux jeu de UNO made in India (12 bol=1.2 euro) qui s'est avéré un peu mal imprimé sur certaines cartes.


Puis nous retournons à l'hôtel et prenons nos bagages. Le réceptioniste nous dit qu'il est encore tôt pour aller à l'aéroport mais bon vu le souk avec les horaires, on préfère y aller plus tôt au cas où ...

Arrivés à l'aéroport, nous vérifions les horaires affichés et c'est bien 14h30. Nous enregistrons nos bagages et allons attendre au soleil dehors. Pour m'occuper, j'essaye de sortir deux ou trois notes de la flûte de pan que nous avons achetée mais ce n'est vraiment pas évident !! Mes fausses notes attirent deux petits gamins qui traînent par là et deux autres plus agés qui proposent leurs services pour porter les bagages. Je leur demande s'ils savent jouer et l'un d'entre eux, le plus âgé, me dit que oui. Je lui passe la flûte et effectivement il se débrouille pas mal. On sympathise et discute un peu sur leur vie, l'école etc ... tout en jouant de temps en temps de la flûte. Il joue plusieurs airs dont la Lambada et ils sont tous étonnés lorsqu'on leur dit que cela a fait un tube mondial, il y a plus de 10 ans. L'heure du décollage arrivant, nous quittons les enfants qui ne sont pas trop débordés car il n'y a pas énormement de vols dans la journée !! Mais le vol arrive à prendre encore 30 minutes de retard sur le retard !!

Finalement, nous arrivons à La Paz vers 15h45. Il est malheureusement trop tard pour aller à la vallée de la Lune. Nous allons donc attendre à l'aéroport de La Paz. Direction le Burger King pour manger un peu en regardant la Coupe du monde de foot sur les écrans, ça occupe ...

Plus de 4 heures après, nous décollons pour Cochabamba où la moitié des passagers descend. Nous, nous restons dans l'avion pour continuer sur Santa Cruz. Nous redécollons pour arriver à Santa Cruz où nous débarquons pour reprendre un dernier avion un peu plus tard pour la dernière étape de la journée : Lima où nous arriverons donc à 1 heure du matin.

Après avoir récupéré les bagages, nous apercevons le chauffeur de taxi et partons pour le même hôtel "Hostal espania" que le premier jour, à notre arrivée au Pérou. Sur le chemin, nous avons droit à la parlotte du chauffeur. Il est très avenant, trop même ! Mais bon, il est très rigolo et n'arrête pas de sortir des blagues et anecdotes sur d'anciens clients. Il rigole tout le temps et, malgré la fatigue, il arrive à nous faire bien rire. Arrivés vers l'hôtel, la rue est bloquée : déviation c'est bien notre veine, nous qui avons hâte de nous coucher, il faut faire encore un petit détour. Du coup, on passe devant deux ou trois monuments que l'on visitera demain, petite descrition touristique du chauffeur ... nous arrivons enfin !!! Ce ne fut pas notre meilleure journée mais bon parfois on est obligé de passer par ça !! On s'enregistre pour la chambre ... dernier obstacle, l'escalier de bois en collimaçon à escalader et on est arrivé dans une autre chambre un peu mieux que la première fois (hormis le cafard qui se balade sur le mur bien sûr). Posant les sacs par terre à coté de la porte pour ouvrir la chambre et avec la fatigue de la journée, aidant Laeti à rentrer son sac dans la chambre, j'en oublie le mien sur le palier dehors ... je ne m'en rendrais compte que le lendemain matin au réveil ....  

 

Jour 22 - SAMEDI 1er JUILLET 2006 :

Le lendemain matin, c'est la panique lorsque je me rends compte que j'ai laissé mon sac sur le palier. J'ouvre vite la porte mais rien ! Il n'est plus là !!! Je demande à un agent d'entretien qui se trouve à côté, non cela lui dit rien, je demande à un gars de la cafet qui se trouve en face de la chambre, rien non plus. C'est bien ma veine, juste le dernier jour, je ne fais pas gaffe et quelqu'un me pique mon sac .... Je descends à la réception pour demander si quelqu'un a trouvé un sac de sport noir et en lui parlant, je le vois dans la remise où les gens laissent leurs affaires le temps de visiter la ville !! Oufff !!! Sceptique, la réceptionniste me le redonne...

Nous partons ensuite visiter le centre. Nous avons le temps car notre avion est 19h55(enfin normalement !). Nous allons d'abord à la place centrale "Plaza de armas" qui est à deux rues de l'hôtel. La place est très jolie avec ses bâtiments jaunes aux balcons en bois sculpté, ses palmiers, ses fleurs rouges et sa cathédrale.

Puis nous marchons dans les rues autour de la place pour observer les différentes architectures coloniales et les églises. Nous empruntons l'artère principale pour aller jusqu'à la place San Martin. Dans cette rue piétonne, on peut voir la plupart des commerces du coin et snacks.




Arrivés à la place San martin, nous assistons au tournage d'une publicité avec une bimbo (les locaux d'à côté de moi constatent "Qué buena" ...) et un couple de vieux touristes japonais prenant plein de photos.



Nous passons ensuite par le marché central où règne une ambiance populaire en plein quartier chinois. Sur le sol, des dallages gravés annoncent la naissance ou l'anniversaire d'un enfant ... un peu le hollywood boulevard local.


Puis nous arrivons à la "plaza italia" , place colorée avec un petit parc central. Il y a un grand stand sous des tentes, c'est un festival culinaire qui a lieu tous les samedis où l'on peut déguster pas mal de spécialités du coin préparées avec amour par des femmes chef cuisinier(en uniforme avec la toque s'il vous plaît !!).

On peut goûter à tous les plats et choisir ensuite, c'est convivial. . Puis, il faut prendre un ticket et on mange sur les tables amenagées exprès en face. De chaque coté, une télé équipée de grosses baffles diffuse un match de la coupe du monde. Les chaises devant la télé sont prises d'assaut par les hommes qui regardent le match avec engouement et enthousiasme. Les fameux GOALLLllllllllllllllll du commentateur résonnent sur toute la place. Comme c'est l'heure de déjeuner, nous décidons de goûter à ces spécialités locales. C'est très bon !

Le chauffeur de taxi de la veille nous a dit que la France jouerait aujourd'hui contre le Brésil. Comme nous avons vu à peu près tout ce qu'on voulait voir en ville, nous partons à la recherche d'un pub populaire pour regarder le match dans une bonne ambiance. Finalement, nous trouvons un pub moderne comme chez nous spécialisé dans le foot avec des écharpes de clubs du monde entier, des sculptures de footballeurs grandeur nature comme Maradona ou encore Zidane !! des écrans partout et des posters des équipes signés par les joueurs locaux. Bref l'ambiance parfaite pour regarder le match. Pas hyper populaire car l'entrée est assez chère mais comme l'heure du match approche, ce sera très bien. A l'entrée, il faut acheter un ticket qui permet de voir le match tout en consommant un repas et une boisson (poulet sauce locale + inca kola). Comme on vient de manger et que l'Inka cola c'est un peu dégueu, nous négocions deux bonnes crêpes chacun au lait concentré sucré avec une pina colada chacun. Nickel !!

Plus de la moitié du pub est pour le Brésil mais une bonne partie est pour la France. Les réactions aux action sont vives et il y a une ambiance bonne enfant. En plus, le match est très bien !! C'est marrant, à la table d'à coté, il y a un couple de péruviens avec leur fils : l'homme et l'enfant sont pour le Brésil et ils ont le maillot jaune brésilien alors que la femme est pour la France et porte le maillot bleu des Français et elle réagit en criant à toutes les actions, c'est très rigolo !! Nous finirons cette journée en beauté avec une victoire de la France et un magnifique but d'Henry !! Bravo !!!!!

Nous repartons rapidement à l'hôtel pour recupérer nos sacs et nous rendre à l'aéroport. A l'enregistrement, il y a déjà pas mal de monde, nous sommes dans les derniers dans la queue ! Lors du contrôle des bagages aux rayons X, les agents font ouvrir à Laeti son sac. En voyant les statues en pierre qu'on a achetées sur le marché de Chinchero, ils nous demandent de les mettre dans la soute car on pourrait s'en servir comme massue !! C'est débile, elles risquent de se casser dans la soute et en plus dans l'avion, on a bien des couverts en métal mais ce sont les consignes ... c'est quand même débile de nous interdire ce genre de trucs de même que des couteaux si c'est pour nous en donner aux repas !! bref ! Il y a aussi des chiens qui reniflent les sacs à la recherche de drogue ...

En regardant le tableau des départs, nous ne trouvons pas notre avion ... bizarre ... nous demandons au guichet d'enregistrement .... surprise ... 3 heures de retard en plus à attendre ... comme d'hab quoi ... Nous n'avons plus qu'à prendre notre mal en patience .... nous mangeons lentement, regardons les livres, écoutons de la musique dans les Duty free qui comme d'hab ne sont pas moins chers qu'ailleurs !! Finalement, nous trouvons un endroit tranquille pour somnoler un peu un à l'écart de l'agitation. Vingt minutes plus tard, de vieilles américaines viennent s'asseoir lourdement juste à côté de Laeti la réveillant ainsi un peu en sursaut alors bien évidemment qu'il y a plein de places un peu plus loin!!. Elles parlent super fort et rigolent "ahhahah oh my god" etc .... des fois il y a des baffes qui se perdent. Les gens sont vraiment cons car ils avaient bien vu qu'on dormait. Aucun respect !! Enfin, nous montons dans l'avion qui nous ramène à Madrid.
 

Jour 23 - DIMANCHE 2 JUILLET 2006 :



Comme nous arrivons à Madrid avec 3 heures en retard, nous avons loupé la correspondance pour Paris. Nous devons donc attendre 1 heure de plus et surprise encore 45 minutes de retard sur celui-ci ... décidement les horaires et Ibéria ça fait deux !! Nous ne savons pas si nous allons pouvoir attraper les derniers transports en commun à Paris. Si c'est trop tard, on sera obligé de prendre un taxi à nos frais super (quant aux Provinciaux qui se retrouvent bloqués sur Paris sans transport, ni hôtel et qui doivent reprendre le travail le lendemain ...) !! Merci Ibéria !!!! Dans l'avion, ils osent en plus nous servir un repas payant à la carte. Ils n'ont rien prévu pour nous sachant que plus de la moitié de l'avion a subi plus de 4 heures de retard. Encore merci Ibéria !!!

Nous arrivons enfin à Paris Orly où nous récupérons nos bagages et partons en trombe choper l'Orlyval .... trop tard !! Un agent d'entretien nous dit que le dernier bus part dans 2 minutes. Nouvelle course ... Nous réussissons à l'attraper. Le chauffeur super pressé ferme les portes sur nous et une autre fille avec un gros sac. Il nous engueule à moitié en nous disant d'aller plus vite .... Génial bienvenue au pays !!! Vu qu'il est trop aimable, on va s'asseoir sans payer pour la peine comme de bons Français! Changement à Denfert Rochereau pour le RER (au moins, cela ne nous aura pas couté cher pour le retour, c'est toujours ça de gagné après tout le temps qu'on a perdu !!). Nous arrivons chez nous à 00h45 au lieu de 18h30 donc pas trop le temps pour Laeti de se reposer avant de reprendre le travail demain !! 

 

Nous voilà dans notre home, sweet home après avoir fait des dizaines de milliers de kilomètres ... Ce voyage aura surement été un de ceux où l'on aura le plus passé de temps dans les transports (avions internes, cars, taxis, bus, 4x4 .. et beaucoup de marche bien sûr) pour relier les différents lieux de visite : il faut donc être bien organisé pour pouvoir bien répartir son temps entre les déplacements et les visites (sachant que les avions par exemple ont souvent des retards... donc toujours vérifier avant le départ (par mail si réservation internet ou par téléphone) les horaires qui changent souvent). Mais quelle récompense visuelle et quelle variété de paysages dans les endroits (et dans les températures d'ailleurs :) )que l'on a visités ou même sur la route !!!

En trois semaines, nous sommes passés des paysages volcaniqued d'Arequipa et du sud Lipez à la forêt tropicale d'Agua Calientes et au Machu Picchu, de la côte un peu style méditeranéenne du lac Titicaca à des villes de type andalou comme Sucre, du désert de sel d'Uyuni et son île aux cactus géants de 12 mètres au désert de sable rouge et ses pierres aux formes marsiennes mystérieuses et aux lagunes glacées du sud Lipez ...

Les étapes les plus marquantes resteront dans l'ordre de visite :

Pour le Pérou:

1- Le canyon de Colca et la route qui y mène
2- La magnifique ville de Cuzco et sa région (La forteresse de Sacsayhuaman, la vallée sacré des Incas (surtout les salinas de Maras et Ollantaytambo) et bien sûr le fameux Machu Picchu et son environnement(ainsi que le trajet de 4h en train pour y aller)).
3- Le vol en avion au dessus de la cordillière des Andes entre Arequipa et Cuzco.


Pour la Bolivie:

1- La vue en hauteur (en voiture d'un mirador et d'avion) impressionnante sur la ville de la Paz lovée dans son énorme cuvette (la ville elle-même est moins intéressante).
2- Les promenades dans la ville paisible de Sucre.
3- Le salar d'Uyuni et la Isla del pescado avec ses cactus géants
4- Le sud Lipez avec ses volcans, ses déserts rouges, ses mystérieuses roches et ses superbes lagunes avec les flamants roses (notamment la Laguna Colorada de couleur rouge sang).

Cela restera un de nos plus beaux voyages. Nos yeux ainsi que l'appareil photo ont été bien mis à contribution. Toutes ces merveilleuses images et le sourire des habitants resteront gravés dans nos mémoires ... 

A bientôt pour de prochaines aventures ....